LAURENT NAOURI
Baryton
Président du comité de soutien
Si tu ne vas pas à Lagardère…. Cette vieille menace, plutôt bienveillante en l’occurence, me semble assez bien résumer les intentions et la raison d’être d’Opéra en Liberté.
En des temps où, pour de multiples raisons, fussent-elles structurelles (le triomphe du tout-à-l-écran) ou conjoncturelles (le virus en cavale), le public pourrait être tenté de renoncer à se déplacer pour faire l’expérience du spectacle vivant, toute démarche visant à promouvoir le plateau, plutôt que la plate-forme, me semble éminemment nécessaire, voire civilisatrice.
Et cela, en particulier dans le domaine de l’art lyrique, dont les temples, à tort le plus souvent, peuvent sembler intimidants et tenir plus de la forteresse que du théâtre. L’époque n’est plus au cérémonial et même si la plupart des théâtres lyriques en sont parfaitement conscients, ils véhiculent presque malgré eux toute une cohorte de fantasmes et de clichés d’un autre âge.
Et puis tout le monde n’a pas la chance d’habiter près d’un grand centre lyrique…
Alors, revenir à l’expression la plus simple, la plus pure de l’art lyrique, la scène ambulante, le tréteau éphémère, le chanteur redevenu troubadour, sous les fenêtres même de son public, ou bien en tout endroit ou l’on veut bien lui faire une petite place, voilà peut-être un moyen de faire apprécier, voire découvrir une forme de spectacle total qui n’a guère besoin des ors et de la pompe d’un grand bâtiment officiel pour parvenir à son but : toucher droit au cœur.
PATRICIA PETIBON
Soprano
Marraine d’Opéra en Liberté
Dans toutes nos actions artistiques, n’y a-t-il pas une quête de sens et des sens ?
Explorer le monde mais surtout explorer l’Humain feront toujours des artistes des troubadours semeurs d’étoiles.
Entrer dans la cité tel un cheval de Troie pacifiste, pour partager la musique, pour jouer, chanter ensemble sans masques, sans dorures, juste être les passeurs d’une joie profonde, est une aventure prolifique et audacieuse. La transmission est le sourire immuable qui se devine aux coins de nos lèvres.
Peu importe les lieux, peu importe les classes sociales, seul l’acte de jouer compte quand il est entier, sincère et généreux. Clémence Lévy et Matthieu Justine forcent le respect et l’admiration dans l’art de transmettre « l’opéra en liberté ».
PHILIPPE FORGET
Chef d’orchestre / Compositeur
Faire entendre une voix…
Non : l’opéra n’est pas qu’une maison imposante au cœur des grandes villes, tapissée de velours rouge et aux lustres énormes.
L’opéra est un songe mis en mots et en musique.
Et voilà que prennent vie, devant nos yeux et dans nos oreilles, des personnages que nous apprendrons à adorer ou que nous adorerons détester.
Remettre l’opéra en liberté, c’est lui ouvrir grand les portes des théâtres vers l’extérieur et lui permettre d’explorer de nouveaux passages vers de nouveaux publics ; c’est prononcer des autorisations, des invitations au plaisir et au partage vers celles et ceux, petits et grands, qui penseraient le voyage trop vaste et trop périlleux pour y aventurer leur imaginaire et leur curiosité.
L’opéra en liberté c’est une promesse d’envolées lyriques et d’émotions plurielles.
C’est l’engagement des artistes au cœur de ce monde qui est le nôtre et pour lequel bienveillance, enthousiasme et poésie se conjuguent avec exigence, qualité et professionnalisme.
Opéra en liberté, c’est aussi un geste assuré, maîtrisé qui garantit que la rencontre sera belle, parmi les immeubles des cités, dans les clairières des forêts ou sur la place des villages.
Des voix, des visages et un esprit nomade…
La démarche est noble mais elle est surtout essentielle : c’est la Beauté, fut elle éphémère le temps d’une soirée, qui transformera la perception de nos habitudes et de nos quotidiens.
Opéra en liberté.
Liberté…d’agir et d’être au monde, en témoins éveillés et sensibles.
COCO FELGEIROLLES
Comédienne / Metteuse en scène
Lorsque j’ai entendu parler de cet « opéra en liberté », je me suis sentie proche de ce projet qui souhaitait faire entendre des oeuvres construites, sinon complexes à une population qu’on peut croire peu préparée.
Ayant été pour ma part formée à une idée du théâtre populaire qui passait par le théâtre élitaire pour tous, je ne pouvais que me réjouir.
D’autre part l’ouverture de Clémence et Matthieu à l’art dramatique et à de multiples formes musicales alors qu’ils pratiquaient l’art lyrique assidûment, m’a permis de penser qu’il elle rempliraient cet engagement.
Je suis sûre que même si le chemin comporte quelques obstacles, c’est celui-là qui vaut le coup d’être parcouru et qu’il elle en ont l’énergie.
Quand j’ai vu entrer Matthieu dans ma classe de théâtre à Cergy, j’ai vu entrer le soleil et par la suite le soleil a pris rendez-vous avec la lune, depuis ils ne se quittent plus.
Vous pouvez être sûrs que ce projet va très bien tourner.
THIBAULT SINAY
Scénographe
Une jeune compagnie lyrique portée par un duo d’artistes unis et passionnés, qui offre de véritables moments d’émotion et de partage, à la portée de tous !
Ils inventent modestement d’autres manières d’apporter un peu de poésie et d’évasion avec des joyeuses propositions qui mettent l’opéra à hauteur d’enfants.
REMERCIEMENTS
De tout coeur, un immense merci à toutes les personnes qui nous soutiennent de près ou de loin, et qui rendent notre chemin chaque jour plus lumineux.
Merci aux artistes photographes qui nous ont fourni les clichés du site.
Merci à notre graphiste Benjamin Mathieu pour la conception visuelle.